Le Québec aura besoin de 16 000 travailleurs de la construction de 2025 à 2029 selon la Commission de la construction du Québec (CCQ).
L’Estrie n'est pas en reste avec le gouvernement fédéral qui veut augmenter ses investissements en infrastructures.
L'industrie fait face à des défis de taille : la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée est limitée. La croissance est importante et certains métiers sont frappés par le vieillissement de la population.
La CCQ s’attend à ce que le secteur résidentiel reprenne de la vitesse avec les besoins très importants en logement.
Par contre, les prévisions pour le secteur industriel ont été revues à la baisse, note Sylvain Mathieu, responsable des affaires municipales et développement à l'Association des professionnels de la construction du Québec (APCHQ) en Estrie.
Il a souligné que l'Estrie devra remplacer environ 600 travailleurs par an jusqu'à 2029, avec une augmentation notable de la participation des femmes dans l'industrie, passant de 2-3% à 5%.
M. Mathieu a également mentionné une récente augmentation de 8% des salaires dans le cadre d'une nouvelle convention collective, ce qui contribue à attirer plus de travailleurs malgré la pénurie.
«C'est certain qu’on a un avantage ici. On a le Centre 24-Juin, entre autres, qui fait plusieurs cohortes de travailleurs chaque année, surtout des dans plusieurs métiers, mais surtout des charpentiers menuisiers et des charpentiers menuisiers. Surtout dans le secteur résidentiel, c'est 55 % de tous les travailleurs de l'industrie. Si on compte les 24 métiers de la construction, 55 % de tous les travailleurs sur les chantiers, c'est les menuisiers. Les écoles en produisent beaucoup. On voit aussi qu'il y a plus de filles. Il y a des programmes d'accès à l'égalité. Puis le nombre de femmes a quand même augmenté. Ça aide aussi.»